Les pharmacies
des partenaires indispensables dans le secteur de la santé
Autor: Société Suisse des Pharmaciens pharmaSuisse
Hausse des coûts de la santé, primes élevées, manque de médecins généralistes, surcharge des services d’urgence, pénuries de médicaments… les défis du système de santé sont nombreux… Les pharmacies s’efforcent de contribuer durablement, par leurs prestations, à la sécurité de l’approvisionnement et à l’allègement du système de santé, sans faire augmenter davantage les coûts. Voici quelques chiffres intéressants et un jeu-concours pour tester vos connaissances factuelles à ce sujet.
Chaque jour, plusieurs centaines de milliers de personnes se rendent dans l’une des 1800 pharmacies publiques de Suisse pour se procurer des médicaments, obtenir des conseils de santé ou bénéficier d’une prestation de prévention. Dans de nombreux cas, les pharmacies peuvent résoudre directement et à moindre coût des problèmes de santé simples grâce à des conseils rapides et ciblés. Les pharmaciennes et pharmaciens sont de plus les spécialistes des médicaments: ils possèdent des connaissances approfondies en pharmacologie, chimie et sciences biomédicales, ce qui leur permet de maîtriser parfaitement les mécanismes d’action des médicaments, d’en expliquer les effets et d’identifier les interactions potentielles. Tout au long des heures d’ouverture de la pharmacie, les clientes et clients y ont à leur disposition un professionnel de la santé. Ce que beaucoup de personnes ignorent encore: en Suisse, les pharmaciens peuvent délivrer certains médicaments soumis à ordonnance même sans prescription médicale. À une période marquée par la pénurie de médecins de famille, le vieillissement de la population et l’augmentation des maladies chroniques, les pharmacies assument un rôle important en tant que premier point de contact pour les soins médicaux de base.
Vue d’ensemble des prestations officinales les plus fréquentes
Une grande confiance dans les équipes de pharmacies
La population suisse apprécie les soins de premier recours fournis par les pharmacies, les qualifiant de très bons. C’est ce que montre un sondage représentatif réalisé par l’institut de recherche Sotomo en 2022. Parmi les personnes interrogées, 92% ont évalué positivement l’offre des pharmacies. En outre, le personnel des pharmacies figure parmi les premiers interlocuteurs qui jouissent de la confiance de la population lorsqu’il s’agit de problèmes de santé mineurs, en deuxième place après les médecins. La population entretient un lien de confiance avec les pharmacies: en effet, 93% des personnes interrogées ont un médecin de famille, mais 82% se rendent systématiquement ou généralement dans la même pharmacie. La population fréquente davantage les pharmacies que les cabinets médicaux, ce qui souligne leur rôle crucial dans les soins de premiers recours.
Prévention et promotion des génériques et des biosimilaires
Les pharmacies contribuent à la maîtrise des coûts de la santé, non seulement en délivrant des médicaments, mais aussi en effectuant un précieux travail de prévention. Les pharmaciens proposent par exemple des vaccinations sans rendez-vous et peuvent donner de nombreux conseils de prévention. Pour l’instant, la vaccination en pharmacie n’est pas remboursée par l’assurance obligatoire des soins (AOS), mais cela pourrait bientôt changer puisque le Parlement est en train de réviser la loi fédérale sur l’assurance-maladie (LAMal). Ainsi, la prise en charge des coûts des vaccins par l’AOS pourrait devenir possible dans les pharmacies.
La promotion des génériques et des biosimilaires est également très importante. Or, il y a encore du potentiel en Suisse dans ce domaine, car les génériques sont moins utilisés chez nous qu’à l’étranger. Le Conseil fédéral mise sur des alternatives moins chères et prévoit des économies annuelles d’environ 250 millions de francs grâce à l’introduction d’une quote-part plus élevée pour les médicaments plus chers et à l’adaptation des prix des génériques. Les pharmacies jouent également un rôle important dans ce contexte en informant de manière ciblée leur clientèle sur les alternatives bon marché.
Les pharmacies génèrent des économies et favorisent ainsi la baisse du coût des médicaments
Un fait souvent ignoré est que les pharmacies accordent des rabais significatifs sur les médicaments. Depuis des années, les pharmacies sont les seuls fournisseurs à accorder aux caisses maladie un rabais de 2,5 % sur les médicaments de la liste des spécialités (LS). Cela représente plusieurs millions de francs d’économies annuelles pour les personnes assurées – une contribution qu’aucun autre groupe professionnel du secteur de la santé n’apporte.
De plus, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) vérifie tous les trois ans les prix des médicaments de la listes des spécialités (LS), permettant ainsi de réaliser des économies de plus de 3,8 milliards de francs ces dernières années. Ces baisses de prix n’ont pas seulement un impact sur le prix d’usine des médicaments, mais aussi sur la part de distribution qui, selon la loi, devrait couvrir les coûts des prestations logistiques liées à la délivrance des médicaments. Cela représente un défi pour les pharmaciens, car ils doivent pouvoir payer les frais de transport, d’infrastructure et de personnel qui augmentent régulièrement.
Seuls 2,46 % des coûts totaux des soins de santé sont imputables aux pharmacies.
En 2022, la part des coûts attribuée aux pharmacies s’élevait à 7 %. Mais ce chiffre comprend également la part des prix des médicaments et des dispositifs médicaux qui revient aux fabricants. Si l’on déduit cette part, seuls 2,46 % des coûts sont directement imputables au canal des pharmacies pour l’approvisionnement en médicaments, le conseil et d’autres prestations. La part des pharmacies dans le système global reste donc très faible, bien que leurs prestations améliorent considérablement l’accès aux soins de santé et la sécurité de l’approvisionnement pour de nombreuses personnes.
Les pharmacies, une solution durable dans le système de santé
Malgré une demande croissante, une population en augmentation et des exigences de santé de plus en plus complexes, la contribution des pharmacies à la stabilisation des coûts de la santé reste considérable. Elles soulagent les médecins de famille, les services d’urgence et encouragent la prise correcte de médicaments. Leur rôle devient de plus en plus indispensable, notamment dans les zones rurales où l’accès aux soins médicaux est souvent limité.
Pour continuer à développer la maîtrise durable des coûts par les pharmacies, il est crucial d’intégrer enfin les services des pharmacies dans l’assurance obligatoire des soins (AOS). En outre, les différences cantonales dans l’offre de vaccination, très appréciée par la population, devraient absolument être harmonisées conformément à la recommandation de la Commission fédérale pour les vaccinations (CFV), ce qui permettrait d’améliorer l’accès aux services de prévention.
Les pénuries de médicaments sont un problème persistant
Les ruptures d’approvisionnement n’ont cessé d’augmenter ces dernières années et stagnent aujourd’hui à un niveau élevé. Les pénuries d’approvisionnement concernent toutes les catégories de médicaments, mais en premier lieu les médicaments bon marché dont les brevets ont expiré, qui sont les plus touchés.
Le prix élevé des médicaments de la liste des spécialités (LS) fait l’objet de nombreux débats et de diverses mesures. Malheureusement, ces débats se focalisent souvent sur le prix des génériques, qui est beaucoup plus élevé qu’à l’étranger. Or, c’est précisément dans ce segment des médicaments bon marché, principalement utilisés dans les soins de base par les cabinets médicaux et les pharmacies, que les pénuries sont les plus importantes: plus d’1/3 des médicaments à moins de 11 francs ont fait défaut l’année dernière. Les pharmacies sont en première ligne pour faire face à cette problématique. Elles investissent énormément de temps afin de trouver des alternatives thérapeutiques sans compromettre la qualité des soins et en rassurant les patients.
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