Ménopause

Années de transition

Autor: DR. MED. LYDIA UNGER-HUNT

Bien que généralement souhaitée par de nombreuses femmes – hourra, enfin plus de règles! – la ménopause peut aussi s’accompagner d’une série d’effets secondaires désagréables. Découvrez ici ce qui peut vous aider.

Quels sont les chiffres des statistiques sur la ménopause? Environ la moitié des femmes ont leurs dernières règles à l’âge de 52 ans, ce que l’on appelle médicalement «ménopause» (du grec «meno» pour mois et «pausis» pour arrêt). La phase précédant l’arrêt des règles, la périménopause, commence en général à l’âge de 47 ans; la durée moyenne de la ménopause est estimée entre quatre et huit ans. Environ un tiers des femmes ressentent peu ou pas de symptômes, un autre tiers rapporte des troubles modérés, tandis que le dernier tiers, connait des symptômes pénibles.

La liste de ces symptômes est, d’une part, longue et, d’autre part, extrêmement diversifiée: elle comprend, entre autres, des bouffées de chaleur accompagnées de sueurs, des troubles urinaires, une prise de poids, une sécheresse vaginale, des palpitations et des problèmes de sommeil. La ménopause peut en outre avoir des conséquences psychologiques négatives, en raison des sautes d’humeur, de l’agitation, de l’instabilité émotionnelle et des troubles de la mémoire.

La diminution de l’activité des œstrogènes pendant la ménopause est la principale cause de ces désagréments avec des conséquences négatives sur le sommeil profond, l’équilibre psychique, la masse musculaire et la circulation sanguine des muqueuses (y compris vaginales).

«Une femme sur trois à la ménopause souffre de symptômes pénibles.»

Soulager les symptômes: mode de vie, préparations à base de plantes, hormones

Avant tout, un traitement n’est pas obligatoirement nécessaire, car la ménopause n’est pas une maladie. Il peut être utile de garder à l’esprit que chez presque toutes les femmes les troubles s’atténuent avec le temps et finissent par disparaître complètement. Toutefois, si les symptômes susmentionnés ont un impact trop important sur la qualité de vie, il convient bien entendu d’intervenir.

On peut d’abord essayer d’adapter son mode de vie. En effet, chez certaines femmes, le simple fait d’éviter le café fort ou le thé noir, l’alcool, le chocolat et les épices fortes a déjà un certain effet. L’activité physique, quant à elle, n’a certes pas pu démontrer d’effet significatif sur les symptômes de la ménopause selon les études, mais le sport peut néanmoins être bénéfique pour l’humeur ou la perte de poids. Il en va de même pour les exercices de relaxation comme le yoga ou le tai-chi: il suffit d’essayer pour voir si cela a un effet positif.

Ensuite, des préparations à base de plantes peuvent être envisagées; les isoflavones de soja, par exemple, peuvent réduire la fréquence et la sévérité des bouffées de chaleur. Attention: même les compléments à base de plantes ne doivent être pris qu’après avis médical, car ils peuvent entraîner des effets secondaires ou des interactions avec d’autres médicaments.

Ménopause: l’heure des matriarches

Jusqu’à présent, la ménopause n’a été documentée que chez quelques espèces, notamment chez les humains et chez les épaulards (orques). Des études ont montré que les groupes dirigés par des matriarches – c’est-à-dire des orques femelles plus âgés – survivent mieux en période difficile, probablement grâce à leur connaissance des bancs de poissons migrateurs.

Hormones uniquement sur prescription médicale

Si ces tentatives n’ont pas l’effet escompté, l’hormonothérapie substitutive est une option possible. Elle permet de traiter les symptômes de manière la plus efficace selon le principe: aussi peu que possible, autant que nécessaire. Outre les comprimés classiques, des gels transdermiques existent, ainsi que des crèmes vaginales ou des ovules destinés à une application locale qui agissent directement là où les symptômes apparaissent. Les substances utilisées, la durée du traitement et les risques doivent toujours être discutés en détail avec un gynécologue.

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